- La première phase du projet a consisté à créer une structure primaire commune. Elle est matérialisée par des portiques. Ils permettent de fractionner la lanière en portion, correspondant à chaque programme.
- Afin d’inscrire les projets comme des projets locaux, il nous est paru évident que cette structure devait être composée par un matériau abondant dans la région et dont la mise en œuvre peut être faite par un artisan local seul (sans faire appel à une entreprise extérieure à la région). Le but est de développer le savoir faire local.
L’intégralité de la structure primaire est composée de bois de charpente d’une dimension de 120x120 mm assemblés avec des clous. Cette dimension unique présente des avantages économiques et permet l’utilisation optimale du bois rond. Les poteaux et poutres sont emboités. Ce principe d’assemblage fonctionne grâce au grand nombre de surface de contact.
- La deuxième phase permet de définir, une toiture, une paroi ou une peau en rapport avec la structure primaire et chaque programme qu’elle abrite.
Pour chaque projet que j’ai eu à réaliser j’ai souhaité garder une même démarche : utilisation des ressources locales et mise en œuvre adaptée aux moyens locaux.
- La scierie se développe en longueur sur une partie de la lanière. Trois sols à des hauteurs différentes marquent trois étapes de la transformation : sciage, valorisation de la première coupe et finition expédition.
Pour abriter les machines et les scieurs de la pluie et du vent j’utilise le minimum de moyen : un simple toit en tôle suspendu aux portiques et des claustras en planche de 160x22 mm jouent ce rôle.
- Afin d’abriter les espaces dit de vie j’ai rajouté un second bâtiment. Il vient se poser comme un bloc qui ponctue la lanière. Mon choix c’est en premier porté sur une masse en béton mais je trouvais cette solution peu valorisante pour le savoir faire local. J’ai donc travaillé sur un assemblage d’éléments minces en bois. Une succession de planches de 160x22 mm, posées tous les 30cm horizontalement et verticalement, constitue des micros poutres et poteaux. Le contreventement est assuré par l’habillage intérieur.
Une peau en polycarbonate vient protéger l’isolant des intempéries, laisse passer la lumière aux endroits souhaités, conserve apparente la structure donc le savoir faire local et vient jouer le rôle de murs capteurs pour chauffer l’air avant qu’il pénètre dans la partie habitable.
- Pour la maison du gardien j’ai continué mon travail en déclinant le bloc en véritable espace de vie. Le portique lui, matérialise l’espace extérieur : terrasse, jardin
- Le troisième projet : l’atelier d’artisans, reprends aussi l’idée du bloc de vie. Quant aux portiques, ils permettent de suspendre deux toits coulissants qui servent à la fois d’abri et d’éléments de manutention. Quatre parois en polycarbonate protègent l’artisan du vent et de la pluie, elles coulissent sur la dalle en béton.